Auteur (Guide du petit minet : 47 rendez-vous avec les minous du guide - La jeune fille et la boule, un roman de ténèbres sur fond de secte et de conflit psychosexuel – Le Guide-leurre de la réussite, ou comment réussir en 6 mois sans rien prouver)-Photographe – Réalisateur de compositions photographiques - Illustrateur - Vidéaste - Journaliste halieutique – Blogueur - Directeur de site Internet – Editeur de Vauvenargues, moraliste français du 18e siècle : Réflexions et Maximes –
Quel étrange regard vous avez quand vous parlez de votre personnage ; on vous dirait habité par cette jeune fille ?
AT.- C'est vrai qu'elle m'obsède cette jeune fille. J'ai en permanence la sensation de sa présence à mes côtés. Sans cesse je vois son regard intense, chargé de douleur, de souffrance et de crainte, qui se lève vers moi et me fixe - et avec tendresse je la prends dans mes bras pour la consoler. Mais elle ne bouge pas, elle reste toute rigide, comme prisonnière de ses barrières psychologiques. Continuellement je la vois rivetée à ses cônes de visions, à la recherche d'un illusoire réconfort, engoncée dans cette malheureuse habitude qui devenue rite la cloue dans sa solitude intérieure, la sépare du monde, l'enferme dans ses ténèbres. Sans cesse, je pense avec émotion aux raisons de son air de douleur... à toute cette rage, cette haine, cette colère qui bouillonne en elle ; à sa volonté ambiguë de sortir du néant. Oui, elle hante tellement mes pensées, que je me demande aussi, par moments, si les influences morales qu'exercent sur elle la boule et qui déterminent l'action du roman, ne déterminent pas ma propre existence maintenant. Ce serait le comble : moi, un être si fadement rationnel.
Je vis quelque chose d'étrange : mon quotidien s'est rempli de cette jeune fille - de ses rêves, de ses fantômes de ses amertumes... qui vibrent douloureusement en moi comme les cordes d'un violon sous l'excès de la trop grande virtuosité de son musicien. Cette jeune fille malheureuse est maintenant pour moi une sorte d'éblouissement obsessionnel fait de fascination, de tendresse et d'inquiétude. Elle est pour moi un puits inépuisable de sensations et de sentiments extrêmes que je ne peux même plus : ni me dissimuler ni dissimuler aux autres. C'est grave n'est-ce pas ? Dites-moi ? Dois-je la rejeter, l'oublier ? En serais-je fou amoureux de cette jeune fille que mon imagination poursuit jusqu'au plus profond de sa prison. Comme j'aurais voulu pouvoir lui dire au cours de cette journée fatidique de sortir résolument de ses ténèbres, d'exister par elle-même, de fermer à tout jamais ses cônes de visions mystiques, de cesser de fuir devant l'amour. Mais que fait-elle maintenant. A quoi pense-t-elle ?
Parce qu'elle existe ?
AT. - Non ! Mais j'ai tellement le sentiment de son existence en moi, que je suis tenté de répondre, oui. En fait, elle prend ses racines dans la réalité, car c'est une jeune fille criminelle que j'ai connue qui m'a inspiré ce roman. Sa personnalité et ses propos étaient si singuliers que je ne l'ai jamais oubliée... d'autant que j'en suis très vite tombé amoureux, je l'avoue. Malheureusement je ne l'ai pas fréquentée suffisamment longtemps pour bien la connaître, pour la connaître comme j'aurais aimé la connaître dans véritablement, tous ses détours affectifs, moraux, sentimentaux, voire sexuels -. et encore moins pour pouvoir la sauver du drame qui planait sur sa tête.
Au cours de son procès, je me suis souvenu qu'elle avait une parente, une seule et unique parente. Ayant l'idée d'écrire ce livre, je suis donc allé lui parler pour en savoir plus sur elle. C'était une vieille tante à qui, paraît-il, elle faisait de temps en temps des confidences, à qui elle se racontait un peu... pas trop, mais - comme je l'ai vite compris - en mentant, en brodant, en exagérant, par bribes, par sous-entendus, variant les versions de sa vie avec un aplomb extraordinaire - tant il est vrai que ce fut le rêve qui fut son principal éducateur. La vieille tante me raconta les aventures de cette jeune vie avec une telle délectation libidineuse, avec un tel amoncellement de détails torrides et nauséabonds sur ses soi-disant turpitudes sexuelles que je crus mourir de souffrances. Dieu, qu'elle me fit honte avec ses ragots puants - car c'est vrai, je l'avoue, je l'avais tellement idéalisée, cette jeune fille, que je ne pouvais admettre cela, et maintenant encore, mon cœur ne peut admettre qu'elle ne fût point une pure jeune fille : mais on peut raisonnablement se demander quelle est la part d'affabulation qu'il y eut dans les propos de cette vieille tante décédée depuis (assez vieille pour avoir des mensonges conscients ou inconscients). Ne se serait-elle pas servie, au cours de nos entretiens, de cette jeune fille fiévreuse pour façonner en se servant de ses propres fantasmes, de ses propres frustrations, de ses propres rêveries, une autre jeune fille plus passionnante qui aurait pu être elle-même, rendant ainsi sa propre vie passée sexuelle si terne, si calme, si peu aventureuse plus intéressante, plus vivante à ses yeux et aux miens ?
Et vous l'avez utilisée pour La jeune fille et la boule cette interview ?
En fait, oui et non. J'en ai fait état non d'une manière brutale mais d'une manière détournée, parce j'ai refusé de salir la mémoire de cette jeune fille en me servant de cette autre jeune fille onirique. J'ai préféré garder toutes ces confidences dans le secret de mon cœur et je me suis contenté de renvoyer de cette jeune fille au travers d'Éva une image symbolique de son âme supposée par moi comme par celle de la tante. J'ai fait de ma jeune fille une jeune fille hantée. Je m'en excuse auprès du lecteur qui s'attendait à autre chose en ouvrant ce livre, à quelque chose de plus salace peut-être.
Néanmoins, je demande au lecteur de rester en contact avec moi, car cette jeune fille, cette Éva Dublin, j'ai le projet, prochainement, de lui donner une figure et un corps reconnaissable, cette forme sensible que je visionne en permanence dans mes propres cônes de visions, pour qu'il s'émerveille et s'inquiète d'elle avec plus de précision dans ses rêves, autant que moi je l'aime et souffre d'elle et de moi dans mon cœur.
Pourquoi dites-vous que votre livre est un roman ? A première vue, on le prendrait plutôt pour un livre de conseils très particuliers ?
AT. - Je dis roman parce que nous avons deux personnages dans le livre. Le guide, qui est le personnage secondaire; et le héros qui est le personnage principal, le protagoniste. Le guide donne ses conseils au personnage principal : un être social en perdition, un électron en chute libre, face à E., à son entreprise, face à la mondialisation qui l’effraie. Le guide, à sa manière, lui donne des clés pour être plus fort, plus déterminé, plus lucide, plus pragmatique - pour le désaliéner de sa morale obsolète face à E. Le guide, ce n’est pas l’auteur qui parle. Nous avons à faire à deux personnages fictifs avec leur sensibilité propre. Le guide qui, avec sa violence sa méchanceté, sa lucidité, son cynisme, veut modifier par ses instructions - l’essence profonde du héros, la personnalité morale de cet être social qu’il juge trop passif, trop attentiste, trop apeuré par tout... pour, en fait, le faire échapper à la tentation du désespoir qui le guette. C’est le sens profond du livre. En fait les conseils sont une hypothèse d’action, une manière de voir les choses, c’est un regard porté sur la société actuelle, une observation lucide porteuse de construction morale. D’ailleurs les conseils sont donnés à la façon équivoque qui appartient en propre au roman et de plus, l’auteur traque tout particulièrement l’affectivité du personnage principal, sa problématique d’homme : son inquiétude, son désarroi, son désespoir face à E., aux autres, à la mondialisation. Nous sommes dans les détours et les labyrinthes d’une âme qui se cherche. Nous sommes dans une fiction.
Pourquoi « Guide-leurre », pourquoi « leurre » ?
AT.- Parce que les conseils sont plutôt cyniques quoiqu’ils puissent relever aussi de la dérision, de l’absurde, de l’ironie, du burlesque, du grotesque, et de l’innocence. Alors l’auteur intervient, attention ! il ne faut pas prendre tout ceci au pied de la lettre ; il enfonce le clou : nous sommes dans le cadre d’un roman, d’une fiction, tout ceci n’est qu’un « leurre » comme tout ce qui peut-être dit dans un roman... car, en vérité, on ne peut pas réussir, dit l’auteur, avec le cynisme, le mensonge, la tromperie : on ne réussit dans la société que dans la morale, la droiture, la vertu, l’honnêteté, la vérité, etc., si vous voyez ce que je veux dire. Je suis très moral en fait.
Les sous-titres des conseils sont inquiétants, non ? Marteau de guerre, Flèche perceuse...
AT.- Les conseils sont donnés également sous forme de morales, de maximes, d’observations, de paraboles allégoriques, de schémas, d’exhortations, de symboles, de pensées et de citations d’autres auteurs.
La pensée du guide est une pensée armée. Ses conseils et instructions sont des armes virtuelles à saisir : coup de poing, coup de massue, flèche de guerre, arme à pointe, etc., pour secouer, convaincre, faire réfléchir le personnage principal, le héros, l’être social. Le lecteur prend ce qu’il veut : à lui sa réaction émotionnelle.
Pourquoi roman-jeu ?
AT.- Parce qu’il y a des jeux mentaux, réflexifs, à effectuer par le lecteur tout au long du livre pour l’impliquer dans sa lecture. Il est à noter qu’ils pourront donner lieu un jour à un GRAND JEU-CONCOURS couronné de nombreux prix. Restons en contact.
La présence de rendez-vous, coincé entre Le Guide… et La jeune fille… deux livres si chargés de symbolique me semble incongrue tant il m’apparaît comme un exercice de style littéraire.
AT. — C’est vrai que, a posteriori, on peut considérer ce texte comme un divertissement car il prend la forme d’une fantaisie érotique en forme de guide. Le narrateur fait du sexe féminin un fétiche et organise dans son espace mental un réseau de petits minets, un guide onirique de rencontre.
Ne soyez pas hypocrite. Dîtes que c’est une sexe-fiction volontairement non proclamée sur la couverture pour que Le guide du petit minet prenne l’allure d’un vrai guide de rencontre possible avec des petits minets. Succès garanti. Si ce n’est pas ça, quel est le thème, alors ?
AT. — En fait, le thème de rendez-vous s’inscrit dans le conflit moral installé dans les sphères les plus intimes de nombreux hommes entre une attitude allant de l’acceptation à la proscription la plus absolue de toute présentation ou représentation du sexe féminin, entre le désir trouble de voir et la honte de regarder. C’est pour cela que le narrateur de rendez-vous ne prononce jamais le mot sexe. Il parle par analogie à la manière de Baudelaire dans Les Fleurs du Mal. Il dit « petit minet ». RENDEZ-VOUS explore ce refoulement.
Il est vrai que devant l’image sexuelle les visages se ferment, les yeux se détournent, les hommes rient comme des bossus ou les bouches se déforment de dégoût. Peu d’hommes regardent franchement s’ils se sentent observés.
AT. — C’est pour cette raison que dans les images sexpop art du site internet les sexes sont à moitié coupés ou camouflés par l’écriture. La mutilation ou le masque graphique symbolise la gêne, la honte, voire le dégoût de soi… jusqu’au moment où le besoin de voir est si fort que l’instinct se libère frénétiquement, avidement, sauvagement, rageusement… dans l’ombre.
Ah ! je comprends maintenant. Et si on oublie cette perspective les fiches restent des prétextes à un exercice de style, des fables sans significations qui, d'ailleurs ne sont pas désagréables à lire.
AT. — Oui, c’est ça, les fiches sont des invitations à penser son propre rapport psychanalytique à ce mot encore tabou pour certains, et à développer son imaginaire. Ce sont des miroirs et des micro-nouvelles à développer en soi. Elles suggèrent le point de départ d’une première rencontre, d’une histoire avec un petit minet. Le lecteur est convié à s’interroger et à développer la rêverie, à prolonger la nouvelle, à étendre l’histoire jusqu’au roman s’il le désire.
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Ecrire un journal délirant, où l'humour noir, la dérision, le cynisme, la parodie, la cruauté, le poétique, le pastiche, la provocation, le tragique, le bizarre se répandraient dans ses pages comme une volée de corbeaux criards. Un journal, écrit comme on parle, qui véhiculerait une énergie quasi-électrique.
Comment échapper à la réalité du quotidien ? Vous faire implanter dans le cerveau, par exemple, un système électronique et des mémoires additionnelles pour développer vos visions les plus étrangement violentes ; vendre vôtre âme au diable pour en finir avec les passions virtuelles ; participer à un jeu de la mort et de la folie pour y goûter le sublime de la vie.
Vouloir être quelqu'un d'autre tout en sachant la vanité d'un tel désir.
Montherlant: « Ce qu'il y a de plus adorable au monde, c'est une vie violente en compagnie de gens qu'on aime. »
L'alcool, l'ectasie, les drogues, tout ce qu'on appelle les psychoactifs consolateurs sont les sauvegardes qui vous éloignent de l'ennui, des désillusions, de l'amertume, d'une vie figée, et de l'angoisse. Et quand ils vous mènent aux portes du néant, c'est du moins dans une formidable constellation d'images libératrices.
Trouver du réconfort dans l'écriture de son journal. Le dérouler comme un film qui juxtapose vérité et fiction. Rassembler les pièces du puzzle et montrer comment elles s'imbriquent les unes dans les autres pour composer, en définitive, une image non reconnaissable de soi.
Si vous voulez donner une texture à votre vie accusez-vous d’un crime que vous n’avez pas commis.
J’écris pour moi seul, dit-il ; mais être lu, c’est partager ce qu’on porte avec les autres, et c’est enrichissant. C’est un plus.
Pierre Assouline. « On lit tout seul mais on écrit pour être ensemble. »
Votre destinée est suspendue à peu de chose : un train raté, un avion en retard, un rendez-vous oublié, un article de journal lu en vitesse, un être rencontré par hasard.
Vous vous dites amer ? De quoi procède ce sentiment ? Il ne procède pas de ma situation, dites-vous, il renvoie à des souvenirs douloureux que je ne peux évoquer ici.
Antonin Artaud : « Il est certain qu’à chaque sentiment, à chaque mouvement de l’esprit, à chaque bondissement de l’affectivité humaine correspond un souffle qui lui appartient. »
Guy de maupassant, Le Horla : « Je ne peux plus vouloir, mais quelqu’un veut pour moi ; et j’obéis. »
Article premier de la constitution allemande : « La dignité humaine est inaliénable. »
Etre un bon homme politique désormais, c’est être de proximité et avoir de grandes solutions globales pour faire rêver le peuple… et se faire élire ou réélire.
Vous pouvez fumer, vous droguer, boire sans ressentir aucun effet dans l’immédiat, car le délai de survenus des complications sanitaires varie de vingt à trente ans.
Il dit : « Jamais je ne fais l’amour si pleinement et si puissamment que lorsque je le fais sans amour. »
Développer son énergie en faisant resurgir du passé frustrations, haines et ressentiments, puis se lancer avec son autre dans un jouissif jeu de massacre. Une façon comme une autre de s’arracher à l’attraction du néant.
Pascal : « Jamais on ne fait le mal si pleinement et si gaiement que quand on le fait par conscience. »
Victor Cherbuliez de l’Académie française : « Ni les loups ni les vases grecs ne vous ont appris que tout l’art de vivre se réduit à certaines apparences qu’on garde et à d’autres qu’on a l’air d’accepter. »
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George Orwell : "Les seules autobiographies dignes de foi sont celles qui dévoilent quelque choses de honteux. Un homme qui se dépeint sous un jour favorable est probablement en train de mentir, car toute existence, vue de l'intérieur, n'est qu'une longue suite d'échecs."
Le même : « Et qu’est-ce que c’est que cette hauteur intraitable qui croirait s’abaisser en pardonnant. »
Le même : « L’imprévu est un maître aux fantaisies changeantes ; on ne peut l’aimer sans le redouter un peu. Enfin, je vous le répète, j’étais heureuse, j’étais heureuse ; mais il y a au fond de tous les grands bonheur une sorte d’amertume secrète ; c’est à ce signe qu’ils se font reconnaître. Ne nous en plaignons pas, mettons la souffrance de moitié dans toutes nos joies ; elle se croit généreuse quand elle consent à un mariage. »
Vouloir modifier l’essence profonde de son être au risque de briser sa ligne de vie.
Machado de Assis, Brésil, 20 mars 1998, Le Monde : « Ce qu’on doit exiger de l’écrivain, c’est avant tout un certain sentiment intime, qui en fasse un homme de son temps et de son pays, même quand il traite de sujets éloignés dans le temps et l’espace. »
De la condition d’idéal (d’amant, d’ami, de parent) à celle de problème, voire de répulsion, il n’y a qu’une faible distance. On vous niera et on vous expulsera de son amour ou de son affection aussi vite qu’on vous y aura porté au pinacle. »
Pape du pop art, Andy Warhol, 1928-1987. « Si vous voulez tout savoir sur Andy Warhol, regardez juste la surface de mes peintures, de mes films et de moi-même. Il n’y a rien de plus derrière. »
Mon Guide-leurre est un aveu de compromis: car la meilleure méthode pour ne pas être broyé par le système, c’est encore d’y participer.
Goethe a dit : « La piété n’est pas une fin, mais moyen de parvenir dans la plus pure tranquillité de l’âme à la culture suprême. »
Hemingway : « Ecrire de son mieux, c’est se condamner à la solitude. »
Sartre, Les mots : « l’appétit d’écrire enveloppe un refus de vivre. »« Ecrire ce n’est pas vivre. » Jean Daniel.
S’allonger sur une plage. S’effondrer dans la béatitude du non être... Ne plus être qu'un corps.
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La sincérité n’est pas la condition de la vérité. On peut parler pertinemment de tout ce qu’on veut sans l’avoir éprouvé.
Une métaphore est une image qui a une signification ; sinon c’est une image.
Nous souscrivons facilement aux théories sur l’euthanasie lorsque nous sommes jeunes et bien portants.
Je laisserai trois livres et c’est bien suffisant.
Les riches texans, la jet-sociéty, sont un autre versant de la condition humaine. Depuis Malraux on a l’habitude de considérer les miséreux de Calcutta comme la « condition humaine ». Mais — hormis Dieu ! nul n’est hors de la condition humaine.
Année 2000 : « Vingt millions de Nippons ont plus de 65 ans, soit près du sixième des habitants du Japon. Ce qui fait de l’archipel le plus vieux pays du monde. L’espérance de vie y attend des records : 83 ans pour les femmes et 77 ans pour les hommes. Avec le vieillissement de la population, le système de retraite par répartition, proche de celui de l’hexagone, commence à montrer ses limites. » Télé 7 jours.
Que veut dire cette phrase que vous avez écrite dans votre livre : — Rien. Elle ne veut rien dire. Je l’ai mise là parce que j’ai pensé que ça ferait bien. C’est pour le rythme, la cadence, la sonorité le phrasé. Ca fait esthétique à défaut d’éthique, de psychanalytique, de comique, de philosophique.
Journal de J. Green : Pelage affirmait que l’homme pouvait faire son salut pas sa propre volonté.
Canetti : « Le plus grand effort de l’existence consiste à ne pas s’accoutumer à la mort. »
« Mémoire courte de Nicolas Rey réunit les éléments de base de la nouvelle littérature parisienne branchée, obéissant à la règle d’or des 3 C pour se faire publier : un peu de Cul, un peu de Coke, et un peu de Creux finalement. Ni drôle, ni fin, mais heureusement facile à lire. » Philippe Monthaye.
Ecrire mon étrangeté, mes souffrances, mes émotions, mes angoisses, mes deuils et mes amours pour me voir, me comprendre et me construire. C’est de cette nécessité de construction qu’il s’agit.
Un monde absurde, poétique et dérisoire se tient dans vos convulsions psychanalytiques.
Jeune fille, un mot : supposez que vous soyez attaquée par un rodeur-violeur : faites mine de vous évanouir, il baisse les bras et frappez-le de toutes votre force avec l’arête de votre poing à la tempe. Jeune fille surtout gardez votre sang-froid, ne soyez pas cette sorte de victime piaillante paralysée par la terreur dont on lit trop souvent la triste fin dans le journal : battue, violée puis étranglée sous la menace d’un couteau.
A Pors-Carn : ces gens, dans la lande, tout nu, en arrière de la plage, et regardant la mer : debout comme des sentinelles ardentes de l’absolu.
Je suis arrivé en France excessivement pauvre, me dit-il. J’habitais dans un logement sordide à Ivry. Dès que j’ai travaillé j'ai pris des cours de français. Un jeune étudiant venait de Paris me les donner. La moitié de mon maigre salaire passait dans ses cours. Mais il était important pour moi que je parle vite le français. L’étudiant me faisait faire des dictées. Il s’approchait à pas de loup dans mon dos, et voyant la faute, il me frappait avec violence. J’ai toujours accepté qu’il me frappe.
On vous jugera, on vous fréquentera, on vous aimera en fonction de votre notoriété ou de votre fortune.
Oh ! cessez d’être le juge de l’être avec qui vous vivez !
Cette souffrance intime que vous ressentez ne repose sur aucune réalité mais sur votre imagination, car l’imagination dupe les sentiments.
« Demander pardon c’est se mettre en position de force, car c’est reconnaître la vérité. » Cardinal Lustiger, archevêque de Paris.
La surface du globe est recouverte par 70% d’eau salé. Les étendues d’eau salée jouent un rôle essentiel dans le cycle de la vie sur terre.
« Aujourd’hui, 30% de la population française a plus de 50 ans, et en 2010 40% des Français auront plus de 60 ans. »
Huit ans après les révélations du rapport Kroutchev, Sartre proclamait encore que le marxisme était la philosophie indépassable de notre époque. Bernard Bonilauri, Figaro 6 mai 97. Moralisme et amoral.
Il y a loin de l’amour à la connaissance de l’autre.
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Nos souvenirs sont des trésors cachés qui perdent de leur valeur avec le temps. Mais si nos souvenirs s’estompent de notre mémoire avec le temps jamais ne disparaît la charge d’émotion que renferment les lieux où ils sont nés.
Tout Louis Guilloux est dans cette formule : « On s’arrange toujours avec la mort, jamais avec la vie. »
384 000 km séparent la terre de la lune.
On se trahit toujours en parlant trop, car il est plus facile d’affabuler que de retenir des faits.
Il faut réparer une faute sans jamais rougir ni se lamenter de l’avoir commise.
Edouard Glissant : « Passionnément vivre un paysage. Le dégager de l’indistinct, le fouiller, l’allumer parmi nous. Savoir ce qu’en nous il signifie. Porter à la terre ce clair savoir. »
« Ecrire tous les jours, génie ou non. » Stendhal.
« N’allons pas croire que les hommes diffèrent tellement les uns des autres ; le meilleur est celui qui s’astreint à la plus sévère discipline. Telle est la règle d’or que nous ont légué nos aïeux. » Roi de Sparte.
« Toutes les épreuves si elles sont accompagnées de gloire et de réputation, deviennent supportables. » Cicérone.
Quinte-Curce : « Jamais la renommée ne s’en tient à la vérité. » Montaigne.
Tite-Live : « Nous sentons les travaux publics seulement dans la mesure qu’ils touchent notre intérêt personnel. » Montaigne.
Jean Guitton « On dit que les enfances sont des paraboles. Et qu’elles annoncent d’une manière obscure tout ce qui nous arrivera dans la vie. Je le crois volontiers. [...]. »
Du même : « On a voulu remplacer la confession par la psychanalyse. La différence est extrême : dans la cuvette du psychanalyste le patient vomit sa faute sans la regretter. Tandis que dans la petite case du confessionnal, le pénitent s’unit à la Rédemption, qui est le mystère suprême du christianisme. »
Sartre : « On se défait d’une névrose. On ne se guérit pas de soi. »
Mais oui, il est temps d’apprendre à comprendre et de comprendre qu’il faut désapprendre.
« Moi disait John Wayne, je suis un féministe : à condition que mon dîner soit prêt le soir, ma femme peut bien faire ce qu’elle veut dans la journée. »
Douter de soi c’est croire en soi, car dans notre perpétuel interrogation se cache la source de notre puissance.
Le fait de vivre implique un ordre.
Un constant sentiment d’étrangeté, de sourde menace l’étreignait en permanence.
« Moi, dira-t-elle, je suis une personne à part. Je ne tiens pas à ce que vous m’aimiez... J’aime l’humanité, je la sers, cela me suffit Dieu, mon amour et ma conscience, je peux me passer du reste. » Flora Tristan.
« Etre seul afin de vivre la vie de tous. » F. Trisan.
Marcel Proust (il écrit cela tout jeune, bien avant la « recherche ») : « L’écrivain de premier ordre est celui qui emploie les mots mêmes que lui dicte une nécessité intérieure, la vision de sa pensée, et sans se demander si ces mots plairont. Les mots sont en effets beaux en eux-mêmes, nous ne sommes pour rien dans leur beauté. Il n’y a pas plus de mérite pour un musicien à employer un mi, un sol ; quand nous écrivons nous devons considérer les mots comme de simples notes qui ne prendront de valeur que par la place que nous leur donneront et par les rapports de raison ou de sentiments que nous mettrons entre elles. »
« Qui regarde l’avenir le change ! » assure M. Jean Boisssonnat le patron de l’Expansion dans la préface de (Le Grand Boom de 1994 », Harry Dent, (Editions First).
Si vous voulez mourir plus vite, voici ce que vous pourriez faire : vous vous asseyez à côté de votre mari qui conduit la camionnette que vous avez loué pour déménager votre appartement, car vous venez d’acheter un pavillon dans la proche banlieue. Vous ne fermez pas la portière à glissière et surtout, de plus, vous n’attachez pas votre ceinture de sécurité. La voiture passe sur un trou et vous êtes projeté à l’extérieur. Vous tombez sur la chaussée et vous mourez sur le coup.
Un autre jour vous rentrez en train à la maison. C’est la nuit. Le train ralenti, vous pensez qu’il entre en gare ; vous vous précipitez dans le couloir. Il stoppe ; vous êtes persuadé qu’il est en gare. Comme vous êtes excessivement pressé et étourdit, et indiscipliné, sans attendre l’annonce du conducteur autorisant la descente, vous ouvrez la portière... et vous tombez plus bas, dix-sept mètres plus bas dans la rivière à l’étiage, car le train était en attente sur le viaduc au-dessus du lit de la rivière. Gravement blessé vous mourez quelques heures plus tard à l’hôpital où l’hélicoptère vous a déposé. Vous n’aviez que 28 ans et vous laissez une femme et deux enfants en bas âge.
Les Etats-Unis hébergent 4% de la planète.
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Jun Yang:"Créer une autobiographie signifie toujours créer une identité, c'est-à-dire construire sa propre histoire, pas seulement la raconter."
Je n’ai pas de goût pour l’indéterminé.
Un animal cloné sur vingt survit. Les autres naissent avec de lourds handicaps physiques. C’est un taux raisonnable lorsqu’il s’agit d’animaux mais pas d’êtres humains. Il n’empêche qu’on peut en débattre.
Rachid Boudjéra dans Connaissance du Val de Marne, septembre 2000, dit : « Nous sommes tous embarqués dans le mythe d’Ulysse, essayant toutes sortes de voyages réels et imaginaires. Le rêve, la passion amoureuse, l’érotisme en font partie. »
Sully Prudhomme, Journal intime, 1901 : « Je reviens de relire, écrit Hippolyte Taine, Hugo, Vigny, Lamartine, Musset, Gautier, Sainte-Beuve, comme types de la Pléiade de 1830. Comme ces gens-là se sont trompés ! Quelle fausse idée ils ont de l'homme et de la vie ! Leur thème est toujours : Je désire un bonheur, infini, idéal, surhumain ; je ne sais pas en quoi il consiste, mais mon âme, ma personne, à droit à des exigences infinis. La société est mal faite, la vie terrestre insuffisante : donnez-moi le je ne sais quoi de sublime, ou je me casse la tête contre les murs. »
L’homme ordinaire assume comme il peut sa condition. Il a une vie par défaut. Le héros cherche à la dépasser. Il défie les valeurs traditionnelles, les normes et la logique ordinaire.
Difficile maintenant de croire en Dieu quand on sait que c’est le Big Bang qui à créé l’univers.
Marx Ernst : « Quelques animaux dont un illettré. »
« Chaque année en France, 11 000 femmes décèdent à la suite d’un cancer du sein. »
Si vous souffrez, si vous êtes inquiet, c’est parce que pour vous maintenant, à l’âge que vous avez , tout est dit, tout est joué des grandes perspectives de votre destinée.
La médiocrité oblige à inventer des rêves.
Malraux : « Personne n’aime la vérité lorsque celle-ci heurte ses illusions vitales... Tu auras contre toi tous les menteurs et les gens qui veulent qu’on leur mente. Ça en fait beaucoup. »
Entre 1940 et son suicide en 1961, Hemingway ne publia que deux livres, Au-delà du fleuve et sous les arbres et Le Vieil Homme et la mer. Pourtant il ne cessa jamais d’écrire, mais sans arriver à rien terminer.
Selon un récent sondage 11,5% des français souffrent d’un trouble dépressif de l’humeur, couramment appelé “déprime” ou dépression.
Inventer une utopie qui offrirait au monde d’aujourd’hui, pragmatique et sans perspective, un nouvel espoir.
Ah ! me dit-il, comme je voudrais pouvoir proclamer avec autant d’orgueil qu’Eschyle : « A l’écart des autres seul je pense. »
Sylvia Plath l’a fait la tête dans un four, Virginie Woolf dans un lac, Ernest Hemingway avec un pistolet, Jack London en se jetant dans la mer du haut d’un paquebot, Bruno Bettleim en s’étouffant lui-même dans un sac en plastique. Et lui ? Comment se suicidera-t-il ? Comment le fera-t-il ?
Mes paraboles allégoriques dans le guide : la négation par l’absurde, par l’ironie, la provocation, etc. des pouvoirs de E. et des craintes et des peurs du protagoniste.
Il vaut mieux l’hystérie à l’oubli à coutume de répéter Günter Grass.
Signification de verbatim : C’est relater quelques temps après (de mémoire et par écrit) une conversation ou des propos entendus. Ecrire verbatim.
La Rédemption : c’est le salut apporté par .J.-C. à l’humanité pécheresse.
Credo de Houellebecq cité par P. Assouline dans Journal Lire de 09 2001 : « Soyez abjects, vous serez vrais. »
Il y a deux sortes d’identification possible avec, par exemple, un personnage de roman : directe ou inversée.
Philosophie pessimiste d’Ana de Noailles : « Je suis morte déjà puisque que je dois mourir. »
Mon beau-père, raconte-t-elle, envoyait des courriels à son fils. Mon mari n’ayant pas le goût de l’écriture n’y répondait pas. Il m’avait autorisé à lire son courrier électronique. J’ai pris l’habitude de répondre à mon beau-père à la place de mon mari. Il disait souvent des choses très intimes le concernant. Je ne pouvais pas lui dire que je lisais son courrier et que c’est moi qui répondais. Notre correspondance a durée dix ans, jusqu'à sa mort, sans que jamais il n’ait su que c’est moi qui écrivais.
Malraux : « L’échec tue l’aventurier ; le succès l’intègre à la condition humaine dont il entendait s’affranchir. »
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"On est ce que l'on prétend être". Oscar Wilde.
G. Marcel, Essai de philosophie concrète : « Quiconque reprendrait aujourd’hui l’entreprise de Hume devrait, il me semble,
intituler son ouvrage De la Condition humaine1. Il est permis de regretter qu’André Malraux ait usurpé ce titre pour un
livre à certains égards magnifique,
mais qui reste néanmoins en deçà de ce qu’il semble promettre. »
1. M. Georges Bastide a publié un ouvrage sous ce titre (juin 1939).
Quotidien du Médecin : 40% de morts par suicide ont plus de 65 ans. On compte trois fois plus d’hommes que de femmes et un suicidé sur deux est un veuf. Motif : l’isolement, le rejet familial, les problèmes de santé, la douleur morale...
Richard Millet, cité par S. Guibourgé, Le train fantôme, Flammarion 2001 : « Comment vaincre ce qui gît en vous-mêmes, et vous entraîne vers le silence et la nuit ? »
Lacan : « L’inconscient est structuré comme un langage. »
Vous voulez, écrire, ou peindre, ou faire de la musique ; mais est-ce qu’écrire, ou peindre, ou faire de la musique vous sauvera ?
Marc Fumaroli de l’Académie française ? Le Figaro, 25 novembre 1999 : « Etre moderne, en littérature, en art, en politique, ce n’est pas être moderniste, mais avoir une conscience suraiguë, ironique et tragique de l’oppression que fait peser la société moderne sur le tout de l’homme, et donc sur son esprit. »
« 25% des enfants qui entrent en sixième sont illettrés. « Un étudiant sur deux qui sortent après deux années d’université n’a pas le Deug. » Maurice Masquino, écrivain, Edition Complexe, samedi 28 avril 2001.
Jules Renard : « Ecrire, c’est une façon de parler sans être interrompu. »
Il y a plus de femmes déprimées que d’hommes déprimés.
La proclamation de votre action est plus importante que votre action.
Il est stupide de ne pas prendre son père pour un héros. Un héros est celui qui donne quotidiennement du pain à sa progéniture. Celui qui tente de sauver un chien d’un lac glacé est un fou.Si vous voulez humilier quelqu’un, dépouillez-le de sa vanité et vous aurez un homme tout nu devant vous.
Triturer les phrases pour s’arracher à la médiocrité des phrases.
Déplacer son âme dans un autre corps pour moins souffrir.
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Le cri de révolte ne prend son sens qu’inscrit dans une dynamique, par rapport à un milieu et à une durée.
Si vous êtes un homme politique vous ne pouvez pas plaquer arbitrairement sur votre visage le masque de l’ami des artistes ou des arts pour vous donner bonne figure aux yeux du public, c’est-à-dire pour vous donner une aura à la Kennedy, par exemple. Vous devez éprouver une réelle fascination au fond de vous pour la création artistique, (je dirais une fascination pathologique). Vous devez être en quelque sorte un artiste névrotiquement refoulé. Vous devez avoir maladivement envie de vivre au travers des artistes votre passion inexprimée, ce désir féroce, pathologique, d’esthétique que vous ne pouvez exprimer.
Il dit : j’écris pour me construire. J’ai besoin d’objectiver ma subjectivité, ma sensibilité ; de matérialiser les idées qui germent continuellement dans mon esprit par des mots couchés sur le papier, pour pouvoir la travailler, la repenser, la confronter à celle des autres ; pour me déconstruire et me reconstruire. J’écris pour mieux me structurer. Je ne veux pas d’une pensée flottante qui forcement disparaîtra dans le temps et dans l’espace. Dans un écrit je peux retenir mes idées, les emprisonner, les triturer, les conserver à tout jamais dans leur cristallisation.
Ecoutez avec attention ceux qui vous parlent avec assurance, car les plus gros mensonges racontent mieux leurs auteurs que leurs aveux. Le mensonge est la face cachée de la vérité.
Se décomposer dans la systématique de l’avilissement mise au point par E.
Il faut chercher la quantité de possible qui est dans ce qu’on appelle l’ambition.
Eric de Montgolfier », procureur de le République : « Aucune décision n’est prises. Nous verrons en temps voulu... Nous pratiquons la stratégie du présent, pas celle du futur. Nous n’essayons pas d’anticiper. »
Ce que vous recherchez dans la compagnie des autres, c’est un miroir discret qui ne réfléchirait que votre propre image.
« La plupart des gens vivent une existence de déception paisible. »Thoreau.
On se transfigure en fonction de la personne qu’on a en face de soi.
Cocteau : « Il est long de devenir jeune mais il faut réussir vite. »
Disraeli : « N’expliquez jamais rien. »
Le rêve d’amour est la sauvegarde qui vous éloigne de votre triste réalité quotidienne.
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"L'autobiographie n'est pas le récit d'une vie ; c'est la re-création ou la découverte d'une vie. Quand on écrit au sujet de l'expérience, on découverte de quoi elle étai faite et, en écrivant, on trace le choix qu'on a semble-t-il suivi. Pour le dire plus simplement, l'autobiographie est une reconnaissance." Carolyn G. Heilbrun.
Aimer, c’est une manière comme une autre de vouloir s’arracher à l’attraction du néant.
« L’amour est métaphysique. » Alain.
Ressusciter continuellement ses souvenirs, c’est une manière comme une autre, non pas de vivre mais de survivre.
Comme à force d’oublier on finit par ne plus penser, à force de pardonner on finit par accepter que tout recommence.
« La modestie d’un homme nuit à sa gloire. » Jules Vallès.
Sartre, Les mots : « Comme le songe creux, je confondis le désenchantement avec la vérité. »
« Quand je parle de moi, je vous parle de vous. Comment ne le sentez-vous pas ? Ah ! insensé qui croit que je ne suis pas toi ! » Victor Hugo, Les Contemplations.
Est-ce qu’un jour on sait pourquoi l’on vit ?
Paul Fort : « Le plus court chemin d’un point à un autre, c’est le bonheur d’une journée. »
Nous avons moins besoin de volonté que d’espérance.
Un homme normal pense 10 fois par jour au sexe. Une femme normale 6 fois par jour. Un obsédé 100 fois par jour.
Les « Cents Jours » : un miroir de l’humanité.
Sauver la mémoire de certains événements pour rester en alerte.
On est mort lorsqu’on cesse de vivre pour soi, comme d’autres meurent s’ils ne sauvent pas un autre.
S’interroger, c’est déjà répondre à sa préoccupation.
Fénelon : « On apprend plus à gouverner les hommes en les étudiant qu’en étudiant les livres »
Magritte René : « Je n’ai rien à exprimer ! Je recherche simplement des images et j’invente, j’invente. Je n’ai pas à me préoccuper de l’idée : seule l’image compte, l’image inexplicable, et mystérieuse car tout est mystère dans notre vie. Je peins l’au-delà, mort ou vivant, l’au-delà de mes idées par des images. »
Emerger de l’erreur et de l’illusion au risque de sombrer dans l’inconnu, l’effrayant, le tourment des interrogations intimes, les tourments d’une vie occupée à palper l’impalpable. Le monde imaginaire, un et indivisible, est jouissif, car chaque image efface la précédente.
Trente pays ont le français comme première langue. Ses locuteurs sont environ 170 millions de par le monde. Le français est avec l’anglais, la seule langue qui soit enseignée sur tous les continents.
« Ah ! me disais-je, alors dans des serrements de cœurs prêts à m’étouffer, qui me garantira du désespoir. » J.J. Rousseau.
« On peut vivre sans poésie, sans musique, sans peinture... mais pas si bien. » V. Jankélévitch.
« La liberté n’est peut-être, en fin de compte, pour chacun, que la simple possession du silence. » François Mitterrand.
Si les situations en porte à faux sont difficiles à vivre, elles sont du moins stimulantes pour la réflexion.
Si tus as le choix entre l’être humain et l’argent, choisis l’argent.
Les gens qui n’ont rien n’ont pas plus de dignité que ceux qui ont tout.
Quand une personne meurt, il faut se mettre à pleurer.
Il faut rendre les gens coupables sans leur faire la morale.
Pour responsabiliser les gens il faut les culpabiliser.
Chaque individu n’a pas son respect, sa dignité, son âme.
Il ne faut pas échouer parce que si tu échoues plus personne ne te respecte.
Pour se connaître il ne faut pas se replier sur soi dans une méditation douloureuse, mais se confronter aux autres.
Certains jours, en réunion, renoncez à tout langage articulé au profit de borborygmes et d’une gestuelle explicite. On saisira mieux votre pensée.
Voltaire, "Histoire de jenni" : « Souvenons-nous que, dans le poème de Milton, ce benêt d’Adam demande à l’ange Gabriel s’il vivra longtemps. « Oui, lui répond l’ange, si tu observes la grande règle Rien de trop » Observez tous cette règle, mes amis ; oseriez-vous exiger que Dieu vous fît vivre sans douleur des siècles entiers pour prix de votre gourmandise, de votre ivrognerie, de votre incontinence, de votre abandonnement à d’infâmes passions qui corrompent le sang, et qui abrègent nécessairement la vie ? »« Quand tu ne sais pas si l’action que tu médites est bonne ou mauvaise, abstiens-toi. » Voltaire.
« ...car on veut toujours détruire ce qu’on craint. ». Voltaire. »
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A tant vous observer, vous pervertir par l’introspection, vous miner par vos ressentiments, vous finirez par vous perdre dans vos propres labyrinthes.
Honoré de Balzac : « Plus sa vie est infâme, plus l’homme y tient ; elle est alors une protestation, une vengeance de tous les instants. »
« L’homme peut-être démocrate, l’artiste se dédouble et doit rester aristocrate. » Stéphane Mallarmé.
Voltaire, dans Jeannot et Colin, (Contes) : « Vous avez très bien remarqué, madame, que la grande fin de l’homme est de réussir dans la société. De bonne foi est-ce par les sciences qu’on obtient ce succès ? S’est-on jamais avisé dans la bonne compagnie de parler de géométrie ? Demande-t-on jamais à un honnête homme quel astre se lève aujourd’hui avec le soleil ? S’informe-t-on à souper si Clodion le Chevelu passa le Rhin ? »
Entraînez-vous à parler sans écouter personne pour qu’on vous fréquente le moins possible.
Ne jamais se résigner au hasard.
Emmanuel Berl : « C’est difficile de distinguer les souvenirs qu’on se rappelle et ceux qu’après tout on invente. »
Certains jours, on ne sait même pas quel est le but que l’on poursuit en vivant.
Martha, dans Qui a peur de V.Woolf de E. Albee : .« Certains ratés ne peuvent pas supporter la valeur et le mérite des autres. La faiblesse, le vice et la médiocrité ont horreur de la force, de l’innocence et de la bonté. »[...]
« Léon Bloy ne dînait pas à l’Elysée. Pascal n’a pas eu le Nobel. Chateaubriand fut révoqué par Napoléon. (...) Les grandes oeuvres sont toutes des vengeances, les chefs-d’œuvre sont tous des revanches. Je crois que c’est la loi de fer des écrivains : ils ne réussissent leurs livres que dans la mesure où ils ont raté leur vie. » Paul Morand.
Ce n’est pas la manière d’écrire qui donne sa force à un livre mais le sujet lui-même.
Trouver sa vérité plutôt que cultiver sans cesse la quête de la quête pour la quête.
« La vérité n’est qu’un mensonge rectifié. » Bachelard.
Contrer son mental, oublier, pour évacuer de la mémoire les mauvaises impressions et les souvenirs douloureux de jeunesses.
Hemingway, dans Les Vertes Collines d’Afrique : « Tout passe et tout lasse, les nations, les individus qui les composent, autant en emporte le vent... Il ne reste que la beauté, transmises par les artistes. ».
"Quand on réalise à quel point il est difficile de savoir la vérité sur soi-même, alors on comprend que même les autobiographies les plus complètes, bien intentionnées et déterminées à dire la vérité ne sont au mieux que des suppositions;[...]. Phyllis Rose.
Jeter des ponts entre la réalité de la vie et ses territoires imaginaires, la raison et le songe, la dissimulation et la transparence.
« Entre l’homme et Dieu, il n’y a que l’Orgueil. » Joseph de Maistre.
Canetti : « Sa douleur la plus profonde chacun doit la tenir secrète. »
Il y a dans votre violence comme une manière à la fois de revanche et de défi à la vie.
Brutus : « Le mal de la grandeur, c’est quand du pouvoir elle sépare. »
« La faute, cher Brutus, n’est pas à nos étoiles, mais à nous-mêmes, si nous sommes des inférieurs1. » Shakespeare, Jules César.
« Ecrire, c’est s’emparer du monde. » Flaubert, Lettres.
Il y a une destruction morale de l’autre à laquelle vous ne devez pas aller, même dans les pires emportements, même au cours d’une dispute mémorable.
« L’homme n’a pas une seule et même vie, il en a plusieurs mises bout à bout, et c’est sa misère. » Chateaubriand.
« Qui ne sait pas tirer les leçons de 3000 ans vit seulement au jour le jour. » Goethe.
« On m’a demandé dernièrement pourquoi je ne fais pas de roman ni de théâtre. Je n’ai pas osé le dire. L’étude de la philosophie a rapetissé à mes yeux toutes les affaires humaines. Le variable m’est indifférent ; créer une scène, faire vivre tel ou tel individu, lui faire prendre sa canne, l’habiller, le faire asseoir, je trouve cela piteux, misérable. J’aime mieux prendre l’essence d’une passion, d’une douleur, indépendamment de toute aventure, et chercher la cadence, le rythme qui en est l’éternel et nécessaire accompagnement. Le contingent m’est odieux. Il m’est devenu impossible de lire un roman, et je ne vais pas au théâtre parce qu’on y substitue l’intrigue au caractère. Les faits ne m’intéressent pas, ils ne sont la floraison des causes seules essentielles. Allez donc dire cela à un monsieur que vous voyez pour la première fois. » Sully Prudhomme, Journal.
Talleyrand à la fin de sa vie : — N’avez-vous jamais eu peur de votre vie ? — Oui, j’ai eu peur d’en rire.
[...]. Je connais des gens malheureux parce qu’ils ont un an de plus, ou des choses de ce genre. Le bonheur pris comme but se détruit à pleins bords. Il coule à pleins bords chez ceux qui ne cherchent pas la satisfaction et vivent en dehors d’eux pour une idée. » Proust, Lettres.
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Vous préférez fuir le réel, plutôt que le subir ou le combattre.
Trop lâche pour haïr cet homme, vous le méprisez.
Habituez vous à parler court, disait-il. Des réponses nettes qui frappent. Synthétisez votre pensée. Ne faites jamais d’incises, n’ouvrez pas de parenthèses. Vous n’êtes pas en train d’écrire une introduction à une œuvre. Ne vous laissez pas couper la parole — haussez le ton ! — ce qui vous sera d’autant plus facile que vos réponses seront brèves.
Paul Valéry : « L’esprit a horreur de la répétition. La compréhension ne se répète pas. »
On croira toujours en Dieu parce que Dieu est une poésie.
Maintenant que Dieu est mort — qui te libérera de ton inquiétude, de ta faute ?
Hilarion, dans La Tentation de saint Antoine de Flaubert : « Voilà que tu retombes dans ton pêché d’habitude, la paresse. L’ignorance est l’écume de l’orgueil. On dit : « Ma conviction est faite, pourquoi discuter ? et on méprise les docteurs, les philosophes, la tradition, et jusqu’au texte de la Loi qu’on ignore. Crois-tu tenir la sagesse dans ta main. »
Dans une vie solitaire, il n’y a rien d’autre que la solitude.
« Ce qui importe, ce n’est pas la perfection morale à laquelle on parvient, mais la façon dont on y parvient. » Tolstoï, Journal de Vieillesse.
Il se tourna vers moi, et fulmina : J’ai horreur qu’on dise de quelqu’un qui s’est suicidé : Ça été son choix ! Non, ça n’a pas été son choix. C’est une force plus puissante que lui qui l’a poussé à la mort, et cette force, c’est le désespoir, le néant qu’il a entrevue, le vide qui l’a envahi, la peur qui l’a étreint, la souffrance morale ou physique qui l’a étouffé, le malheur qui l’a frappé. Il n’a rien pu faire contre cette force. S’il avait pu se retenir il se serait retenu. II aurait vécu. Mais son désespoir à annihilé sa raison. Alors, vous ! qui n’avez rien tenté pour l’aider, vous, qui avez cru avoir tout fait pour le sauver — ne vous déculpabilisez pas en disant : ça été son choix ! Non ! cela n’a pas été son choix.
Se plonger dans l’observation des autres, non dans la critique.
Ne restez pas en dehors de la polémique. Entrez dans la discussion et tartiner la vérité de copieuses couches de mensonges.
Albert Camus : « L’homme est partout, partout ses cris, sa douleur et ses menaces. Entre tant de créatures assemblées, il n’y a plus de place pour les grillons. »
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Je ne suis d’aucune région, dit-il ; ma véritable région, c’est le livre, c’est ma bibliothèque : l’histoire, la littérature, la poésie.
Bonaparte : « Une force mystérieuse me pousse vers un but que j’ignore. Tant que je ne l’aurai pas atteint, je serai invulnérable. »
33% des victimes des accidents de la route en Grande-Bretagne sont des piétons, contre 13% en France.
Peter Gabriel, entretien avec Télérama lors de la sortie de son nouvel album Us. Télérama N°2228 : « Je possède des disques que je n’ai jamais écoutés, des livres que je n’ai jamais lus, des journaux que j’ai à peine survolés. En gros, dix fois plus d’informations que je ne pourrais jamais en assimiler. Je cherche une voie dans cet océan d’informations. »
« Je me demande pourquoi j’ai tout le temps envie de pleurer alors que j’ai tout ce qu’un homme peut désirer » murmure Mr Peters, dans Le désarroi de Mr Peters d’Arthur Miller.
Les gens sont agréables à vivre quand on fait tout ce qu’ils veulent.
Le niais qui se moque de vous est souvent moins innocent qu’il n’y paraît.
« La vérité engendre la haine. » Proverbe.
Voilà une bonne question : « Ne haïssez-vous jamais ceux chez qui vous discernez une lueur de votre passé ? » demande à travers Tchékov ce fou de Platonov.
Paul Valéry : « Rien n’est perdu tant qu’il reste l’inquiétude. »
C’est parce que je vous connais et vous accepte que je me hais.
Est-ce qu’un jour nous saurons tout, pourquoi nous vivons, pourquoi nos souffrons.
Etrange maxime de Vauvenargues : « Tout à sa raison ; tout arrive comme il doit être ; il n’y a donc rien contre le sentiment ou la nature. Je m’entends ; mais je ne me soucie guère qu’on m’entende. »
Samuel S. de Sacy : « Il n’y a pas d’autre vérité d’un écrivain que son œuvre. »
Une question : une œuvre littéraire peut-elle sauver une vie ?
Stendhal : « Tout ce qui en vaut la peine dans ce monde est soi. »
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Gandhi : « La haine tue toujours, l’amour ne meurt jamais. »
Gandhi : « L’immoralité est inséparable de la morale, celle-ci est à celle-là, ce que l’eau est à la semence enfoncée dans le sol. »
On meurt lorsque notre instinct ne nous dirige plus vers l’avenir et que notre conscience nous tourne vers le passé.
Quoique vous ayez peur, une invincible force vous pousse vers un avenir que vous ne voudriez pas voir.
Le ressentiment qui gouverne votre vie vous enferme de toutes parts.
Jules Barbey d’Aurevilly sur son lit de mort : « Je m’en souviendrai de cette planète. »
Sainte Thérèse d’Avila : « Dieu, considérez que nous ne nous entendons pas nous-mêmes et que nous ne savons pas ce que nous voulons, et que nous nous éloignons infiniment de ce que nous désirons. »
Eprouver le sentiment affreux que notre vie ne serait pas ce qu’elle est, si on avait fait telle chose plutôt que telle autre.
Il y a des échecs et des désillusions qui nous poursuivent toute notre vie.
On ne peut pas imaginer à quel point on peut n’être rien pour quelqu’un qu’on porte dans son cœur.
L’absent ne contrarie ni l’amour ni l’amitié qu’on lui voue. A trop fréquenter ceux que vous aimez, vous finirez par vous faire haïr et réciproquement.
Dr Courrèges dans, Le désert de l’amour, de F. Mauriac : « L’important dans la vie c’est de se créer un refuge. A la fin, comme au commencement, il faut qu’une femme nous porte. »
Superbe formule de Voltaire : « Les hommes qui cherchent le bonheur sont comme des ivrognes qui ne peuvent trouver leur maison mais qui savent qu’ils en ont une. »
Avec le temps qui passe, la haine qui perdure oublie ce qui lui a tenu lieu de prétexte.
Tant qu’on lit, on avance.
Il avait un tel orgueil en lui qu’il ne pouvait supporter voir dans son enfant les faiblesses des autres. Il le haï. Il le martyrisa, il le battit, et un jour, froidement, il le noya dans le lac non loin de la maison, faisant croire à un accident.
Celui qui respecte les gens n’est pas forcément respecté.
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En l’an 2020, les plus de 60 ans représenteront 28% de la population totale.
Bossuet parlant de notre goût pour le spectacle, dans Maximes et Réflexions sur la comédie : « L’on ne cherche qu’à s’étourdir et à s’oublier soi-même pour calmer la persécution de cet inexorable ennui, qui fait le fond de la vie humaine depuis que l’homme a perdu le goût de Dieu. »
Il était aux aguets, tout tendu, tout recroquevillé sur lui même, sans vie, comme dans l’attente du bruit sourd de la trappe qui se refermerait bientôt sur sa destinée.
Au lieu de pleurer sur vous-même, dans votre solitude, sauvez ce qui reste de votre vie en profitant de votre isolement pour écouter cette voix intérieure qu’il est si difficile d’entendre dans l’agitation, le bruit et la fureur du monde.
Joseph de Maistre : « Je ne sais pas ce qu’est la conscience d’une canaille, mais je connais celle d’un homme, et c’est horrible. »
François Mauriac : « Le drame d’un être humain se poursuit presque toujours et se dénoue dans le silence. L’essentiel, dans la vie, n’est jamais exprimé. »
« Lorsque l’individu, écrivait le docteur Freud, devenu l’ennemi de la réalité, est en possession du don artistique, il peut transposer ses fantasmes en créations esthétiques en lieu et place des symptômes, échapper ainsi au destin de la névrose. Et récupérer par ce détour sa relation à la réalité... »
« On a perdu que lorsqu’on a abandonné ». Orson Wells.
Pascal estimait que : « Nous sommes de biens petites mécaniques égarées par les infinis. »
12 octobre 2002 : « Chaque jour, 24.000 personnes meurent de faim (une toutes les quatre secondes), 815 millions ne mangent pas assez pour couvrir leur besoin. »
Partager les souffrances, les tourments, les peurs, les angoisses des autres en écoutant leurs lamentations console de son destin.
Il dit : J’aime mettre des notes dans les marges des livres que je lis, souligner des phrases, écrire quelque chose dans la page de garde. J’aime l’idée qu’un jour, un parent, un lecteur quelconque qui aura récupéré ce livre, jettera un coup d’œil sur mes griffonnages et réfléchira lui aussi sur ce qui m’avait interpellé. Peut-être éprouvera-t-il un sentiment de reconnaissance à mon égard pour avoir attiré son attention ? J’aime l’idée que nous établirons, peut-être, une relation de camaraderie posthume tout au long de sa lecture.
Faire l’amour avec elle était une querelle me dit-il en hochant la tête d’un air désespéré. J’en sortais amer, amoindri, pas épanoui, pas heureux. Tout son être refusait, sa face était laide, tordue par la haine, son corps restait crispé — mais chose surprenante elle avait un orgasme en fin de partie.
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C’est votre indigence et votre inconsistance qui suscite votre dédoublement. C’est parce que vous n’arrivez pas à vous suffire à vous même que vous demandez à votre double de vivre pour vous.
Celui qui ne connaît pas le passé, ne peut pas anticiper quelque peu l’avenir.
On dit, me dit-il, et il prit un air amer pour le dire, qu’un couple doit communiquer, mais chaque fois que j’ai communiqué avec ma femme, elle s’est servie de mes confidences pour se moquer de moi en public.
Tout homme possède son secret : le vôtre est fait pour demeurer inviolé.
Albert Camus, Noces : « Jamais je n’ai senti, si avant, à la fois, mon détachement de moi-même et ma présence au monde.
Ah ! comme il est dur, par moments, de ne pas avoir de vices, pas même un vice.
André Malraux, Lazare, 1974 :« ... je cherche la région cruciale de l’âme où le Mal s’oppose à la fraternité. »
Lorsqu’on n’a pas de vocabulaire on est infirme.
La lucidité « cette blessure la plus proche du soleil », disait René Char.
E. M. Forster, romancier anglais : « C’est la vie privée et elle seule qui présente le miroir où l’infini vient se refléter ; ce sont les relations personnelles et elles seules qui pointent vers une personnalité située au-delà de nos perspectives journalières. »
Joseph Joubert, ami de Chateaubriand, prétend qu’il n’est de conversation possible qu’entre personne de même avis, quant à Dostoïevski, selon lui, peu importe ce que les gens disent, seule compte la façon dont ils rient ; ou dont ils se taisent.
La question que se posait, à 9 ans, le philosophe Wittgenstein : « Pourquoi dire la vérité quand il est préférable de mentir ? »
« La vie est un rêve », dit la Gertrude de Dreyer à son amant.
Est-ce que votre destin maintenant, à votre âge, ne devrait pas être de vous éloigner, exemplairement, de tout ce qui n’est pas vous ?
Pour beaucoup de gens, l’amour, c’est la joie de recevoir sans le moindre effort.
Les gens qui souffrent de ne pouvoir changer leur relation au monde ou imposer au monde leurs vues par leur art, leur action politique, sociale, par exemple, sont prédisposés, parfois, à. l’alcool, la drogue, la déprime.
La familiarité engendre la querelle, l’irrespect, voire le mépris.
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Inscrire ses moments dramatiques dans le temps.
Ne vous imaginez pas qu’on puisse dire des choses sans rien dire.
De plus en plus d’Occidentaux, déçus par le christianisme, se tournent vers le bouddhisme, tandis que des millions de Coréens, en quête de modernité, se convertissent au catholicisme ou au protestantisme. (journal)
Jules Michelet a dit : « Le hasard aime à servir celui qui suit toujours une même pensée. »
Thoreau : « A quel prix l’œuvre de valeur est-elle accomplie ? »
Il dit : Il faut toujours concilier avec quelqu’un pour s’en faire un ami. Je préfère rester seul. Et pourtant j’aimerais bien avoir un ami avec qui je puisse discuter sans qu’il se fâche parce que j’ai un avis contraire à lui sur certaines choses.
Lorsque l’on mange trop et trop souvent, que l’on boit trop, que l’on recherche avec avidité la présence des autres, que l’on s’étourdit de rendez-vous, etc., c’est souvent pour pallier le sentiment de perte qui nous étreint.
Trouver sa voie entre intransigeance et tolérance, révolte et vérité du cœur.
Le masque est magie, la personnalité n’est pas innée : la personnalité d’un homme est son démon, son esprit tutélaire, reçu en rêve. Sa personnalité est sa destinée, sa destinée est de réaliser son rêve. Norman O. Brown, Loves’s Body, 1966.
Greta carbo dans un film : « I want to be alone. »
2005« Je n’apprends que de ce qui m’est étranger. » A. Gide.
« Le hasard ne frappe que les esprits préparés. » Pasteur.
Montaigne a dit quelque chose comme ça : ce n’est pas d’être malade que nous mourons, c’est d’être vivant.
On est prisonnier de son visage, de son statut, de son passé, de ses souvenirs vrais ou supposés, et de ses souffrances. Pas facile d’échapper à tout ça !
Paul Valéry : « On peut gâcher sa vie par politesse. »
Le monde des rêves est aussi réel que le monde des sens.
Lorsqu’il n’existe plus de loi transcendante, le bien et le mal se confondent.
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Le stress, souffrance physique, est la conséquence d’une souffrance psychique.
C’est à celui qu’on méprise le plus qu’on demande le plus de services.
On ne vit jamais aussi fort que lorsqu’on est atteint dans son orgueil.
Héraclite : « Une harmonie invisible est préférable à une harmonie visible. »
Les solitaires ne seraient-ils pas ceux à qui l’hypocrisie est douloureuse ? s’inquiète Proust…
Ne rien voir ne rien dire, car le réel fait peur et la vérité engendre la haine. Il faut donc continuer à s’aveugler.
Benjamin Constant dans Adolphe : « Nous sommes des créatures tellement mobiles, que les sentiments que nous feignons, nous finissons par les éprouver. »
« Il n’y a pas de héros sans auditoire », observait Malraux dans L’Espoir.
Chamfort : « Quand on a été bien tourmenté, bien fatigué par sa propre sensibilité, on s’aperçoit qu’il faut vivre au jour le jour, oublier beaucoup, enfin, éponger la vie à mesure qu’elle s’écoule. »
Simplifiez-vous la vie : dites que vous avez oublié quand on vous rappelle des choses qui vous dérangent.
Célèbre méditation de Bonaparte : « Toujours seul au milieu des hommes, je rentre pour rêver avec moi-même et me livrer à toute la vivacité de ma mélancolie. »
Si la vie est « un lent processus de démolition » comme le disait Fitzgerald, alors, réagissez ! ne la laissez pas vous démolir.
Comme dans tout homme, il y avait en lui un secret. Quiconque tentait de le déchiffrer était violemment rejeté.
On ne le dira jamais assez : nous sommes dans un monde où il faut exhiber son bonheur.
"Celui qui ne s est jamais opposé à ses parents ne s’opposera jamais à personne." a dit quelqu'un.
Ce n’est pas se connaître qui est important, c’est se construire ; se connaître relève de la psychopathologie.
Aucun homme ne peut vivre sans valeurs qui le transcendent.
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Ce n’est pas le regard des autres qui vous embarrasse, c’est votre propre regard, forcément subjectif, qui vous revient des autres, qui vous importune.
Le temps, contrairement à l’adage, ne guérit pas des blessures, il les augmente.
Il n’y a de sentiment durable qu’inassouvi.
Antoine Rivarol : « Les mots et les hommes ne valent qu’autant qu’ils sont à leur place. »
« Le monde récompense plus souvent les apparences du mérite que le mérite même. » La Rochefoucauld.
La liberté est une prison.
Comme le veut l’adage : qui trop embrasse mal étreint.
Jules Michelet l’a dit : « Le hasard aime à servir celui qui suit toujours une même pensée. »
Alfred de Vigny, dans Grandeur et Servitudes militaires : « Pleurer, prier, gémir est également lâche. »
Pour être irremplaçable affirmait Coco Chanel, il faut être différente.
Méditer ce n’est pas réfléchir sur l’art ou tout autre chose de cet ordre-là. Méditer c’est de l’ordre du sacré, de la transcendance, pour accéder, selon les religions, soit par exemple, au nirvana bouddhique (l’inexistence, le rien), à la Sainte liberté en Jésus-Christ, à la sagesse confucianiste, au paradis d’Allah, à l’identification à Dieu ; ou pour alimenter inlassablement le geste de l’esprit tentant de saisir ce qu’il y a de plus obscur, de plus troublant en soi et dans le monde.
« On revient de sa jeunesse comme d’un pays étranger, affirmait Lorca. Le poème, le livre est la relation du voyage. »
André Gide (écrivain français 1869-1932) disait que la haine et le mépris lui étaient plus faciles à supporter que l’admiration.
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« L’habitude est un seconde nature, elle nous empêche de connaître la première dont elle n’a ni la cruauté ni les enchantements. » Marcel Proust.
Une devise de Saint Augustin : « Aime, et fais ce que tu veux. »
On prétend écrire pour débroussailler et refouler le passé. Illusion ! Peine perdue ! Débroussaillage et refoulement ou non, on ne s’en débarrasse pas. Inlassablement l’inconscient fait son travail de sape.
Quoiqu’on offre un cadeau de bon cœur on ne gagne pas forcément une amitié.
La plupart du temps, tout ce qui est donné est perdu.
Oh ! cessez de vous torturer, lui cria-t-il : Nos vies ne doivent se réclamer d’aucune autre vie extérieure.
L’action est la réaction, disait Mao.
Le respect vaut moins que les acclamations de la foule.
Un succès n’est jamais définitif et un échec n’est jamais fatal. Seul compte l’intrigue..
Faites tout ce qu’il faut pour que vos bonnes actions soient découvertes, dès le lendemain… comme par hasard..
Il est toujours préférable d’ouvrir la bouche et de dire des conneries, plutôt que de ne jamais l’ouvrir et laisser les gens se dire qu’ils ont sûrement à faire à un imbécile. Souvent les gens n’écoutent pas ce qu’on leur dit et rare sont ceux qui distinguent une idiotie d’une vérité.
La pire chose qui puisse vous arriver, c’est qu’on dise de vous que vous êtes gentil.
« Le cœur le plus sensible à la beauté des fleurs est toujours le premier blessé par les épines. » Thomas Moore.
Ne soyez pas timide avec les mots. L’amour, la tendresse, les relations entre les gens sont très importants. Ce que vous avez à dire, ne le refoulez pas, exprimez-le sur le champ.
Soyez un héros, et non un homme dans la vulnérabilité des sentiments.
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Les passionnés de romans ou de cinéma sont souvent des gens qui préfèrent le reflet de la vie à la vie elle-même.
Malheur à celui qui ne fait qu’imaginer sa vie sans rien faire pour que son imaginaire devienne réalité.
« Il faut savoir accueillir ta douleur, car tu apprendras d’elle. » Poète latin.
Les meilleurs conseils sont ceux que l’on se donne à soi-même.
Meret Oppenheim : « La liberté n’est pas donnée. Il faut la prendre. »
Selon Freud, ce que l’on ressent comme étrange est l’émergence de ce qui a été refoulé.
Cette scène dans un roman :
Un riche homme agonise dans la chambre de sa merveilleuse maison. Son valet de chambre chinois, depuis cinquante ans à
son service, s’approche de son lit,
se penche sur lui, regarde longuement son visage aux yeux éteints… et lui crache à la figure. Puis, il prend son mouchoir
et essuie le crachat. Ensuite, le visage
toujours impassible, silencieux il quitte la chambre.
Dans un monde dominé par la règle ou le jeu, constamment se répéter ce que nous ne sommes pas pour le devenir réellement.
Phrase de l’artiste surréaliste québécoise Mimi Parent (1925-2005) : « Frappez fort ! La vie est sourde. »
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On paie très cher ce qu’on n’a pas dit, pas osé, pas fait.
Les gens ne cherchent pas à avoir d’amis parce que leur emploi et leur famille leur sont des occupations suffisantes.
Vivre avec soi, s’accepter est facile. Le plus difficile c’est de vivre avec les autres.
Sénèque (mort en 65 de notre ère), De la brièveté de la vie, IV, 2 : « Le véritable plaisir est le mépris des plaisirs. »
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BLOG DE L'AUTEUR
que vous pourrez lire plus tard.
Extrait du blog d'Andréas T. : récit et photos de ses rencontres avec les modèles photos du Club 49.
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Titre d'un article dans le blog : CLARA MORGANE
Mes amis, mes amies,
J’étais hier au Café Delmas et je me demandais ceci tout en ingurgitant ma énième bière Carlsberg, je me demandais : mon vieux, jusqu’où irais-tu pour réaliser ton plus grand rêve ? Bon, bien sûr, la première des choses c’est de savoir quel est ton plus grand rêve ? Alors j’ai réfléchi dur tout en regardant de ma table la place de la Contrescarpe, son ballet de voitures et de passants, et je suis arrivé à cette conclusion que mon plus grand rêve serait de rencontrer la jolie Clara Morgane, cette beauté féminine sublimée par le cinéma X. Oh ! oui, mes amis, mes amies. Alors je me dis, voilà ce que je pourrais faire pour voir se réaliser ce rêve. Manger une Clio toute crue au bord d’un trottoir en guise de sandwich ; manger la table du Café Delmas avec des cacahuètes et des olives vertes en guise de souper ; me déguiser en Mylène Farmer et participer à la prochaine gay pride ; me rouler au pied de Clara Morgane et lui jurer que je serai son fidèle serviteur jusqu’à la fin de ma vie. Oui mes amis, mes amies, voilà ce que je me disais au café Delmas et comme la mignonne serveuse s’approchait de moi avec son plateau et ma nouvelle Carlsberg, je lui dis quel était mon rêve et ce que j’avais décidé et elle me dit Monsieur, il suffit d’y croire très fort, les rêves alors se réalisent toujours. Donnez-vous du mal Monsieur et je pense que votre rêve se réalisera, et elle a continué comme ça pendant un bon bout de temps, et alors je lui ai dit de s’asseoir à ma table, et elle s’est assise au lieu de faire son travail. Eh bien, cette fille avait raison mes amis, nos rêves se réalisent toujours quand on le veut vraiment, car au bout d’un moment, cette fille, je vous le jure, qui était en face de moi c’était Clara Morgane en personne, ça je vous le jure mes amis, mes amies, et ce n’est pas Carlsberg qui me contredira… je n’avais bu qu’une pinte de bière de toute l’après-midi, je ne suis pas un poivrot tout de même.
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